Nous sommes toujours démunis, nous parents, face aux pleurs de notre enfant. Viens sentiment d’inquiétude, puis d’impuissance et d’incompétence. On ne sait quoi faire face à ce torrent de larmes inconsolables.
Il a mangé, il est propre, il est dans les bras mais rien ne le calme!
Et si il s’agissait de pleurs de décharges?
Les bébés sont extrêmement vulnérables et ont une quantité considérable de souffrances émotionnelles qui sont le résultat d’une accumulation d’expériences stressantes. Une détresse peut être due à une naissance traumatisante ou à des difficultés après la naissance. Les bébés font l’expérience de la confusion alors qu’ils essaient de comprendre le monde et ils sont facilement effrayés ou sur-stimulés. De plus, ils éprouvent des frustrations lorsqu’ils s’efforcent de développer de nouvelles capacités et tentent de communiquer. Tout cela provoque un désordre émotionnel qui est enregistré dans le corps.
N’oublions pas qu’un bébé qui pleure est un bébé qui parle et pas forcément qu’il a mal, c’est pour lui le seul et unique moyen qu’il a pour s’exprimer il va donc essayer de vous faire comprendre ce qu’il a ou ce qu’il veut.
Aletha Solter, Psycologue Suisse Américaine dans son livre « mon bébé comprend tout » nous relate qu’un nourrisson à la capacité d’autoguerison et de décharges via « les pleurs ».
Comme pour nous les adultes, quand nous avons un trop plein émotionnel, une journée forte en émotion, la seule manière de se décharger est de : pleurer… en compagnie d’une amie qui va vous écouter d’une oreille bienveillante et attentive. Des recherches ont montré que les gens de tous âges tirent bénéfice d’une bonne crise de larmes, et que les larmes aident à restaurer l’équilibre chimique du corps après un stress.
source Aletha Solter : « Pourquoi est-il si difficile de tenir un bébé qui pleure et d’accepter ses pleurs? Probablement parce que peu de gens ont eu le droit de pleurer autant qu’il leur aurait été utile lorsqu’ils étaient petits. Vos parents ont peut-être essayé d’arrêter vos pleurs quand vous étiez bébé. Peut-être vous ont-ils donné une tétine, ou vous ont-ils nourri, bercé ou balancé chaque fois que vous pleuriez, en pensant que c’était ce dont vous aviez besoin à ce moment-là. Peut-être ont-ils essayé de vous distraire avec des jouets, de la musique ou des jeux alors que tout ce que vous désiriez était leur entière attention et l’accompagnement de vos pleurs. Ils peuvent avoir demandé au médecin des sédatifs pour vous calmer, ou vous avoir laissé pleurer seul, en pensant qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Peut-être même vous ont-ils frappé ou ont-ils hurlé parce qu’ils étaient remplis de frustration et de désespoir. Quand vous étiez un peu plus grand, peut-être avez-vous connu encore des distractions ou des punitions de la part de vos parents ou de vos maîtres lorsque vos tentatives pour vous soulager de vos sentiments par vos larmes les ont irrités.
Vos parents ne sont pas à blâmer, parce qu’ils manquaient d’information quant à l’importance des larmes. Cependant, à cause de ce conditionnement de votre enfance, vous pouvez trouver pénible de reconnaître ce besoin chez vos enfants, et vous pouvez vous sentir poussé à arrêter leurs larmes par des moyens similaires à ceux qu’utilisaient vos parents. Il faut du temps pour se défaire du conditionnement de toute une vie. Peut-être avez-vous besoin vous-même d’une bonne crise de larmes. Mon conseil est de vous autoriser cette libération. Si vous pouvez trouver quelqu’un pour vous écouter, cela sera encore mieux. Vous vous sentirez soulagé ensuite, et les pleurs de votre bébé vous sembleront un peu plus acceptables. Si vous êtes frustré et épuisé parce que votre bébé pleure beaucoup, vous méritez alors toute l’aide et tout le soutien que vous pourrez trouver »
Pour le sommeil de votre enfant, il peut s’agir uniquement de 2 choses : soit c’est physique et dans ce cas il faut contacter votre médecin si vous suspectez une maladie ou une douleur physique, soit c’est émotionnel donc laissez le se décharger et pleurer tendrement dans vos bras….
Ce conseil ne se substitue pas à un avis médical ou à un traitement médical, si vous suspectez une maladie psychologique de votre enfant, consultez votre médecin traitant